LES QUALITES DU PROPHETE MUHAMMAD (PSL)
LES QUALITES DU PROPHETE MUHAMMAD (PSL)
- Les Qualités du Prophète
Par le Dr Muhammad Ali
- Le Prophète Muhammad vu par les grands penseurs de l'Occident
Par Cheikh Si Hamza Boubakeur, Ancien Recteur de la Mosquée de Paris
Citations :
« Après avoir lu le Coran, Goethe, le célèbre penseur allemand, s’interrogea :!
"Si tel est l'Islam, ne sommes-nous pas tous musulmans ?" »
« Et comment ne pas
s’émouvoir devant ce témoignage de Lamartine, le célèbre poète français :
"Si la grandeur du dessein, la petitesse des moyens, l'immensité du résultat sont les trois mesures du génie de l'homme, qui osera comparer humainement un grand homme de l'histoire moderne à Mahomet…? Mahomet fut moins qu'un Dieu, plus qu'un homme : un Prophète"…»
* * *
Les Qualité du Prophète Muhammad
Ce chapitre, extrait de l’ouvrage «Muhammad, le Messager» de Muhammad Ali (1874-1951, Inde), constitue un excellent résumé des vertus si admirables du Dernier Messager de Dieu auxquelles le Seigneur convia les croyants à s’inspirer et à les prendre comme référence dans leur attitude quotidienne. C’est donc dire qu’il est indispensable à tout musulman sincère de bien s’instruire sur le comportement du Prophète et sur ses nombreux enseignements mais également, et c’est le plus important, de persévérer à s’y conformer du mieux qu’il peut dans la vie de tous les jours, car constituant l’infaillible miroir lui indiquant distinctement ses insuffisances de même que le but à atteindre en matière de pureté et de vertu… [Traduit de l’anglais par la Commission Scientifique Majalis.]
Chapitres
1- Le Modèle du Prophète
- Sa Compassion envers les pauvres et les malheureux
2- Aucune tâche ne lui paraissait humiliante
- Son Sens de l’Hospitalité
3- Sa Simplicité
- Sa Bonté
4- Sa Nourriture
- Sa Sincérité
5- Son Habillement
- Son Sens du Pardon
6- Sa Négligence envers le confort terrestre
- Sa Modestie
7- Sa Propreté
- Son Affection et sa Sensibilité
8- Son Attachement envers ses amis
- Son Respect pour autrui
9- Sa Générosité envers les ennemis
- Son Courage
10- Son Impartialité dans la Justice
- Son Endurance
11- Son Humilité
LES QUALITES DU PROPHETE
« [Ô Muhammad !] Tu es assurément doté de vertus éminentes »
« Vous avez, avec le Messager de DIEU, un excellent modèle de conduite »
(Coran 64 : 4, 33 :21)
1- Le Modèle du Prophète
Interrogée sur le comportement du Saint Prophète, sa femme Aicha, le témoin le plus intime de sa vie privée, résuma ses qualités et son comportement en ces termes : «Le comportement du
Prophète, c’est le Coran. » En d’autres mots, la vie quotidienne du Prophète fut l’illustration parfaite des enseignements du Coran et représente le symbole vivant de toutes les
recommandations du Livre Saint. De la manière dont le Livre de Dieu constitue un code de conduite en vue de l’épanouissement des nombreuses facultés humaines, la vie du Prophète est la mise en
pratique fidèle et l’illustration concrète de ces valeurs morales et spirituelles. C’est la raison pour laquelle tout musulman dispose d’une double source de conduite : le Saint Coran, en
tant que principe, et la vie du Prophète, en tant que parfait modèle.
2- Aucune tâche ne lui paraissait humiliante
La sincérité fut assurément le trait le plus marquant du caractère du Prophète. Il aimait la vertu en soi. C’est donc dire que les vertus éminentes qui distinguent si remarquablement son
caractère ne constituent point des qualités acquises mais plutôt des vertus innées faisant partie intégrante de sa nature profonde. Le Prophète avait l’habitude de tout faire de ses propres
mains. Ainsi avait-il l’habitude, à chaque fois qu’il voulait donner de l’aumône à un mendiant, de la lui remettre directement en main propre. Il avait également l’habitude d’aider ses
femmes dans leurs travaux domestiques, de traire lui-même ses chèvres, de recoudre lui-même ses habits et de raccommoder seul ses chaussures. Il lui arrivait aussi de faire tout seul le ménage de
sa demeure, d’attacher de ses propres mains son chameau et de le surveiller. Aucun labeur n’était jugé trop avilissant à ses yeux. Il travailla ainsi comme ouvrier dans la construction de la
mosquée des musulmans [à Médine]. De la même manière, lorsqu’il fallut creuser une tranchée pour défendre Médine contre une incursion imminente de l’ennemi, on vit le Prophète à l’ouvrage
dans les rangs des fidèles préposés à cette tâche. Il lui arrivait aussi de faire lui-même son marché, non seulement pour sa maisonnée mais également pour ses voisins et ses amis. En résumé, il
ne dédaignait aucune tâche, aussi humble soit-elle, en dépit même de la dignité attachée à son titre de Prophète et de souverain. Il démontra, ce faisant, à travers son exemple personnel, que le
statut social d’un homme, élevé ou modeste, ne constitue pas le critère fondamental de sa valeur véritable. Et que c’est, en définitive, les vertus propres et le degré de considération d’un homme
envers ses semblables qui déterminent sa noblesse ou non. Ainsi l’humble artisan itinérant, le coupeur de bois et le porteur d’eau sont tous de respectables membres de la Communauté Musulmane,
exactement au même titre que le riche commerçant ou le haut dignitaire…
3- Sa Simplicité
Tous les actes et mouvements du Prophète étaient caractérisés par la simplicité et le naturel. Son tempérament était par nature réfractaire à tout ce qui pouvait ressembler à de l’hypocrisie ou à de l’artifice.
Il n’hésitait pas, par exemple, lorsqu’il se trouvait sur une monture, à prendre derrière lui un autre passager en croupe, comme n’importe qui. Il n’aimait pas que ses compagnons se lèvent à son arrivée. Il le leur interdit une fois, en leur disant : « Ne vous levez pas pour moi comme le font les peuples étrangers [envers leurs souverains]», avant d‘ajouter qu’il n’était qu’une humble créature de Dieu, mangeant comme les autres créatures mangent, s’asseyant exactement comme elles le font. Lorsqu’une fois, quelqu’un voulut embrasser sa main, il la retira en lui faisant remarquer que cela était un usage des étrangers envers leurs rois [et que lui n’était pas un roi]. Même lorsqu’un humble esclave l’invitait chez lui, il ne dédaignait jamais d’y aller. Il prenait ses repas en compagnie de personnes issues de toutes les classes sociales, sans distinction aucune. Lorsqu’il se trouvait dans une assemblée, il lui arrivait de garder le silence pendant de très longs moments. Et s’il avait quelque chose d’important à dire, il prenait alors la parole mais n’aimait pas parler pour ses propres intérêts. Il ne s’accordait aucune préférence sur les autres. Lorsqu’il marchait en groupe, il se trouvait souvent des gens qui marchaient aussi bien devant lui que derrière lui. Lorsqu’il était assis dans une assemblée, il ne faisait rien qui puisse le mettre en évidence par rapport aux autres, de sorte qu’un étranger ne pouvait souvent le distinguer des autres et était obligé de demander lequel d’entre eux était le Prophète (la Paix et les Bénédictions de Dieu soient sur lui). Telle était l’humilité de son comportement. Lorsqu’il était agenouillé au sol [au cours d’une prière en groupe], il prenait un soin particulier à ce que ses genoux ne dépassent pas ceux des autres. Il n’interrompait jamais ceux qui parlaient. Lorsqu’il y avait sujet à rire, il s’associait en toute simplicité au rire des autres à travers un simple sourire. Il avait l’habitude de parler si posément que les mots qu’il prononçait pouvaient être comptés et marchait si rapidement que ses compagnons étaient quelques fois obligés de courir pour se mettre à son niveau.
4- Sa Nourriture
Sa manière de vivre était également marquée par la simplicité. Quoi qu’on lui offrait, il l’acceptait toujours avec joie. S’il arrivait cependant que la chose offerte comporte un quelconque mal,
il ne s’en nourrissait point mais n’en tenait pas pour autant rigueur au donateur. Il se nourrissait essentiellement de ce qui se trouvait à sa disposition, que ce soit des dattes, de l’orge, du
blé, de la viande, du lait etc. Lorsqu’un repas somptueux lui était présenté, il s’en nourrissait également mais, par principe, n’en abusait pas et ne prenait qu’un seul repas à la fois. Il
appréciait beaucoup la propreté et aimait particulièrement le miel. (...) Lorsqu’il était invité à manger chez quelqu’un, et qu’il se trouvait des hommes non prévus l’accompagnant à ce moment, il
faisait tout pour éviter de mettre son hôte dans l’embarras et s’excusait poliment [de ne pouvoir honorer son invitation] aussi bien auprès de son hôte qu’auprès des intrus involontaires. Il se
lavait les mains toujours avant et après les repas et se rinçait à chaque fois la bouche soigneusement.
5- Son Habillement
Son habillement était également simple. Il lui arrivait de porter des habits assez râpés sans pour autant dédaigner d’arborer un beau vêtement. Il n’appréciait pas, cependant, que les hommes
portent des habits en soie pour ne pas paraître efféminés. Il prenait un soin particulier à la propreté de ses habits. Il se fit une fois faire une bague à cachet aux fins d’apposer un sceau aux
lettres qu’il envoyait aux différents rois ; il consentira à porter cette bague au doigt bien après.
6- Sa Négligence envers le confort terrestre
Son habitat ordinaire consistait en de modestes chambres en terre cuite comportant comme tout ameublement un lit et une jarre d’eau ; c’est dans ce cadre sobre qu’il vécut, même après avoir
conquis le Khaibar. A l’occasion de son mariage avec Safiyyah, le Prophète n’eut même pas les moyens d’organiser une fête pour honorer ses amis . C’est ainsi qu’il fut demandé à ces
derniers d’apporter chacun son repas de sorte que la fête de mariage consista essentiellement ce jour-là en orge moulu et en dattes. Il arrivait souvent qu’aucun feu ne soit allumé dans la maison
du Prophète pendant plusieurs jours d’affilée et que toute sa famille n’ait pour tout repas que des dattes et de l’eau. Il considérait ce monde-ci comme un lieu de passage éphémère.
« Ma situation », dit-il une fois, « est comparable à celle d’un voyageur qui, à midi, descend de sa monture pour faire une courte halte sous l’ombre d’un arbre, tout
juste le temps de se reposer un petit moment avant de poursuivre son chemin.» Les considérations purement terrestres, les richesses de ce bas monde et son confort n’avaient, en réalité,
aucun attrait à ses yeux...
7- Sa Propreté
A travers tous les actes du Prophète, la propreté s’alliait toujours harmonieusement à la simplicité. Il utilisait fréquemment un bout de bois frais en guise de cure-dent et se nettoyait les dents plusieurs fois par jour. Il prenait constamment soin de son corps, lavait et huilait souvent sa barbe et ses cheveux, les conservant toujours bien entretenus. Il se parfumait également souvent.
8- Son Attachement envers ses amis
Le Prophète avait un profond attachement pour ses amis. Ainsi lorsqu’il échangeait des poignées de main avec eux, il n’était jamais le premier à retirer la sienne et les accueillait toujours
avec un visage souriant. Jarîr ibn Abdallah raconte qu’il n’a jamais vu le Prophète sans le sourire au visage. Il échangeait quelques fois des traits d’esprits et des plaisanteries innocentes
avec ses amis. Il avait l’habitude de parler librement, sans affecter de retenue artificielle pour se donner un air de supériorité et sans jamais se vanter dans ses propos Il prenait
souvent, tel un père affectueux, les enfants de ses amis dans ses bras. Et bien que ceux-ci le souillaient des fois, on n’observait nul signe de contrariété sur son visage. Il détestait la
médisance et interdisait à ses visiteurs de dire du mal d’un de ses amis en son absence, car il préférait, disait-il, continuer à penser du bien de tous. Il était toujours le premier à saluer ses
amis et à leur serrer la main. Il les appelait souvent par leur surnom en signe d’affection. Il continuait de se souvenir avec une tendre affection de la fidélité de Khadija, sa première femme,
bien longtemps même après sa disparition. Zaid, son ancien esclave qu’il affranchit, lui était tellement attaché qu’il préféra rester avec le Prophète plutôt que de partir vivre avec son propre
père dans sa ville natale [comme le sollicitait ce dernier]. Il considérait avec mansuétude les défauts des autres et évitait d’y faire allusion. Toutefois, au cours de ses sermons publics, il ne
manquait point d’aborder la manière de se débarrasser d’un défaut particulier, sans donner l’impression à un quelconque membre de l’assistance d’être personnellement visé. Il abhorrait le faux et
le mensonge. Il ne tenait nul compte d’une offense personnelle, aussi grande soit-elle. Par exemple, lorsque les archers musulmans délaissèrent la position qu’il leur avait demandé de garder à la
bataille de Uhud, avec pour conséquence la perte de parents et d’êtres chers tout en étant lui-même blessé, il ne les fit jamais juger ou punir et ne les blâma pas non plus. Et en parlant de ceux
d’entre eux qui avaient fui le champ de bataille, il se contenta de dire qu’ils s’étaient un peu trop éloignés du terrain d’action…
9- Sa Générosité envers les ennemis
La générosité du Saint Prophète, même à l’endroit de ses ennemis, constitue un cas unique dans les annales de l’histoire du monde. Abdallah ibn Ubay, [la tête de file des hypocrites à Médine]
était ainsi un ennemi juré de l’islam qui passait tout son temps à comploter contre les croyants, allant même jusqu’a inciter les quraish et les juifs à écraser les musulmans. Pourtant, à sa
mort, le Prophète pria le Seigneur de lui pardonner, allant même jusqu’à offrir son propre habit pour envelopper sa dépouille. Les mecquois qui lui firent endurer, durant son apostolat,
les tortures les plus barbares, lui et ses compagnons, bénéficièrent tous d’une amnistie générale [lorsqu’il triompha d’eux et entra victorieusement à la Mecque]. Le traitement qu’un autre
conquérant leur aurait infligé à sa place peut être facilement imaginé. Mais le sens du pardon du Prophète fut illimité ; ainsi treize longues années de persécutions et de conspirations
furent totalement pardonnées et oubliées. Les prisonniers de guerre, estimés alors à près de 6 000, furent tous généreusement libérés. Aicha rapporte que le Prophète ne s’est jamais vengé d’un
mal fait à sa propre personne. Il y eut certes des cas, quoique très rares et très isolés, où une punition se devait d’être infligée. Mais tous furent des cas de perfides trahisons de la part de
personnes envers qui le pardon n’avait plus aucun effet de réforme ou de repentir. Et laisser de tels méfaits impunis aurait signifié ni plus ni moins qu’avaliser le crime. Ainsi, avec le
Prophète, une sanction n’était jamais administrée tant qu’il existait la moindre chance que le pardon ait un effet dissuasif et, à défaut, soit une occasion pour le coupable de s’amender
honorablement. Il faut préciser que cette générosité était étendue à toutes les croyances ; aussi bien aux juifs, aux chrétiens, aux idolâtres etc.
10- Son Impartialité dans la Justice
Dans l’administration de la justice, le Prophète était d’une impartialité implacable. Musulmans aussi bien que non-musulmans, amis ou ennemis, tous étaient égaux devant lui. Bien avant même
d’être investi de la prophétie, son impartialité, son honnêteté et son intégrité étaient de notoriété publique dans son entourage, de sorte que les gens se référaient souvent à lui pour régler
leurs différends [on le nomma alors Al-Amîn, l’Intègre]. A Médine, aussi bien les idolâtres que les juifs acceptaient volontiers son arbitrage dans toutes leurs disputes. Ainsi, en dépit
de la profonde malveillance des juifs envers l’Islam, lorsqu’il arrivait au Prophète de juger une affaire opposant un juif à un musulman, il n’hésitait pas, le cas échéant, à trancher en faveur
du juif même si les musulmans, fut-il l’ensemble de sa tribu, pouvait subir un grave préjudice à travers cette décision. Et il n’est pas difficile d’imaginer les préjudices que de telles
déconvenues pouvaient occasionner pour l’Islam, en ces temps de faiblesse et d’épreuves. En résumé, le Prophète était le symbole vivant du verset coranique qui dit : « Que la haine
contre un peuple ne vous incite pas à agir avec injustice. Soyez toujours équitables car cela est plus proche de la piété. » (5:8) Il avertit par exemple un jour sa propre fille Fatima
que seules ses œuvres personnelles lui seraient utiles au Jour du Jugement et que si jamais elle se rendait coupable d’un mal, elle en serait punie comme n’importe quel autre membre de la
communauté musulmane. Sur son lit de mort, il fit annoncer publiquement, immédiatement avant de rendre le dernier soupir : « Si je dois quelque chose à quelqu’un, il peut la
réclamer. Si je n’ai jamais offensé quelqu’un, il a le droit de s’en venger… »
11- Son Humilité
Dans ses rapports avec les autres, il ne faisait jamais montre d’une quelconque condescendance et se conduisait juste en homme comme les autres. Il arriva une fois, alors qu’il occupait la
position de souverain à Médine, qu’un juif à qui il devait une certaine somme d’argent vint le voir pour lui réclamer son dû en l’apostrophant en des termes très durs et fort grossiers.
« Vous les Banî Hâchim », observa t-il railleusement, « ne payez jamais vos dettes une fois que vous réussissez à soutirer quelque chose de quelqu’un.» Omar
s’emporta alors vivement contre l’insolence du juif mais le Prophète le réprimanda en lui disant : « Ô Omar, il aurait été beaucoup plus judicieux pour toi de nous ramener tous les
deux à la raison : en m’incitant, moi, le débiteur, à payer ma dette avec reconnaissance, lui, le créditeur, à la réclamer d’une manière plus conciliante.» Il paya alors au juif
au-delà même de la somme due et ce dernier fut si impressionné par le sens de la justice et la loyauté du Prophète qu’il se convertit à l’Islam.
Une autre illustration de son humilité fut donnée le jour où il se retrouva en campagne avec ses compagnons et que vint l’heure de la préparation du repas. Une tâche spécifique fut alors
assignée à chacun, lui même se portant volontaire pour aller rassembler du bois pour le feu. Bien qu’étant un éminent seigneur, aussi bien spirituel que temporel, il accomplissait toujours sa
part de travail comme un homme tout à fait ordinaire. Dans le traitement de ses serviteurs, il observait le même principe d’égalité. Anas rapporte ainsi qu’au cours des dix années qu’il demeura
au service du Prophète, celui-ci ne le réprimanda pas une seule fois. Il n’admonestait jamais ses serviteurs pour les erreurs que ceux-ci commettaient et ne conservait jamais un homme en
esclavage. Aussitôt qu’il acquérait un esclave, il se hâtait de le libérer. Au cours de toute sa vie, il n’avait jamais battu un serviteur ou une femme.
12- Sa Compassion envers les pauvres et les malheureux
Il a été observé que le Prophète n’avait jamais déçu un solliciteur. Il ne lui opposait jamais de refus brutal mais préférait plutôt le faire attendre dans l’espoir qu’un bien lui advienne entre-temps [pour satisfaire sa demande]. Il comblait les différentes sollicitations même au prix du sacrifice de son propre bien-être. Il nourrissait ainsi les affamés tout en ayant le ventre vide et n’avait pas usage de garder de l’argent par devers lui. En agonie sur son lit de mort, il envoya chercher tout ce qui se trouvait encore dans sa maison et le fit distribuer aux pauvres. Même à l’endroit des créatures primitives de Dieu, son cœur était rempli de miséricorde. Il parla ainsi d’un homme qui, un jour, tira de l’eau d’un puits pour étancher la soif d’un chien, que cet homme avait acquis le paradis par cet acte de bonté à l’endroit d’une faible créature de Dieu. Il fit également savoir une fois, à propos d’une vieille femme décédée, qu’elle était entrain de subir le châtiment d’outre-tombe du fait que, durant sa vie, elle avait la cruelle habitude d’attacher son chat et de le laisser affamé. Depuis sa prime jeunesse, il éprouvait une profonde compassion pour les veuves, les orphelins et les faibles sans recours. Il disait souvent : « Celui qui prend soin d’un orphelin est aussi proche de moi que ces deux doigts le sont, » en montrant son index et son majeur accolés. Le Saint Coran est également rempli d’une miséricorde semblable envers les pauvres et les faibles : « Vois-tu celui qui traite la Rétribution de mensonge ? C’est celui qui repousse l’orphelin et qui n’encourage pas à nourrir le pauvre. » (107 :1-3) Le Prophète pouvait endurer avec sérénité les plus dures épreuves qui le frappaient personnellement mais la moindre source de peine chez ses semblables le touchait toujours énormément. Il demeurait toujours du coté des opprimés et défendait les droits des femmes sur les hommes, ceux des esclaves sur leurs maîtres, ceux des gouvernés sur les gouvernants, ceux des sujets sur les souverains…
Il aimait beaucoup les enfants de sorte qu’à chaque fois qu’il marchait dans la rue, il prodiguait force tapes amicales et caresses à ceux d’entre eux qu’il rencontrait sur son chemin. Il ne manquait jamais de visiter les malades pour s’enquérir de l’état de leur santé et de les réconforter et se joignait également aux processions mortuaires.
13- Son Sens de l’Hospitalité
* * * Le Prophète Muhammad vu par les grands penseurs de l'Occident A l'heure où la confrontation entre une certaine image d'un "Islam violent et intolérant" et la conception occidentale du monde paraît de plus en plus inévitable et atteint un niveau planétaire assez inquiétant, il nous a semblé opportun de fournir un certain nombre de matériaux de réflexion salutaires à même de rapprocher les deux versants de la fracture idéologique, à l'instar de cet important document (datant de 1979) du Cheikh Si Hamza Boubakeur, ancien recteur de la Mosquée de Paris ; texte qui, il faut le dire, incitant à un certain recul, devrait remettre fondamentalement en cause le coriace préjugé de la majorité des musulmans sur l'hostilité définitive des occidentaux envers leur religion. Les témoignages émouvants et sincères de grands hommes de l’Occident, sur la haute valeur du dernier Messager de Dieu (PSL) et de sa mission, figurant dans ce texte, constituent, en ce sens, un facteur de tolérance et d’acceptation mutuelle, seul fondement viable d’une coexistence pacifique des différentes civilisations humaines… Et comment ne pas s’émouvoir devant ce témoignage de Lamartine : "Si la grandeur du dessein, la petitesse des moyens, l'immensité du résultat sont les trois mesures du génie de l'homme, qui osera comparer humainement un grand homme de l'histoire moderne à Mahomet…? Mahomet fut moins qu'un Dieu, plus qu'un homme : un Prophète"…
Le Prophète Muhammad vu par les grands penseurs de l'Occident Par Cheikh Si Hamza Boubakeur, Ancien Recteur de la Mosquée de Paris
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